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Au cours des années 1930, Robert Hamilton Coats, statisticien du Dominion et contrôleur du recensement depuis 1915, a fait pression pour que surviennent des changements dans les opérations du Bureau fédéral de la statistique. En août 1931, il a soumis un mémoire au ministre concernant l’amendement de la Loi sur la statistique et déclarant que le Bureau fédéral de la statistique était le centre de la recherche statistique et économique. Il a dressé une liste de mesures à prendre pour réorganiser les statistiques canadiennes spécialisées et a discuté de la nécessité de fournir des statistiques sur le chômage et les œuvres sociales.
L’Annuaire du Canada 1936 a développé la vision de Coats en affirmant que « la statistique n’est pas seulement la constatation de ce qui a été, mais elle doit servir à modeler ce qui sera : une organisation statistique a le devoir de faciliter la résolution des problèmes quotidiens d’administration et de fournir à la fois leurs arrière-plans théoriques ». Coats pensait que le Bureau fédéral de la statistique devait se concentrer sur la recherche et l’analyse en plus de la collecte de statistiques pour devenir un « laboratoire national de recherches économiques et sociales ».
Coats considérait l’Annuaire du Canada et la Direction de la statistique générale qui le rédigeait comme le « véhicule organisationnel » de la recherche économique et sociale au Canada. En l’absence de Sedley A. Cudmore, rédacteur en chef de l’Annuaire du Canada depuis 1919, qui avait dû s’absenter du Canada de 1935 à 1938, Coats en a dirigé l’édition. Les nouveaux programmes du Bureau fédéral de la statistique ont ajouté du contenu considérable à l’Annuaire du Canada et en ont ainsi fait un ouvrage de référence encyclopédique.
La Crise de 1929 a entraîné l’augmentation du chômage et des surplus de produits agricoles non vendus. Le 14 août 1930, pour protéger le pays, le gouvernement a adopté des mesures restrictives en matière d’immigration qui autorisaient l’entrée des seules personnes suivantes au Canada : les habitants de la Grande-Bretagne, des États-Unis et d’autres Dominions autonomes (comme le Canada); les épouses et les enfants non mariés de moins de 18 ans de personnes déjà établies au Canada; les agriculteurs ayant assez d’argent pour s’établir sur une ferme canadienne et l’exploiter. En 1935, seulement 11 277 immigrants sont arrivés au pays, comparativement à 166 783 en 1928, avant le krach boursier.
En 1935, près de 11 millions de personnes vivaient au Canada, l'Ontario comptait la population la plus importante, soit 3,6 millions d'habitants, et le Yukon, la plus petite, soit 4 000 habitants.
En 1931, les catholiques romains formaient le plus gros groupe religieux du Canada avec 4 millions d’adeptes. Venaient ensuite l’Église unie du Canada (comprenant les méthodistes, les congrégationalistes et les presbytériens) avec 2 millions de fidèles, l’Église anglicane avec près de 2 millions et l’Église presbytérienne avec environ 870 000. Selon l’Annuaire du Canada 1936, « parmi les sectes non chrétiennes, on comptait 155 614 juifs (1,50 %), 24 087 confucéens (0,23 %), 15 784 bouddhistes (0,15 %) et 5 008 païens (0,05 %) ».
Au cours des années 1930, les Canadiens pouvaient écouter une émission radio populaire de deux minutes intitulée A Fact a Day About Canada (un fait par jour au sujet du Canada) qui présentait des statistiques diverses sur le pays, fournies par le Bureau fédéral de la statistique. En 1935, on comptait 815 124 stations de télégraphe et de radio sans fil au pays, une augmentation par rapport aux 524 582 stations en 1931.
En 1934, 1,2 million de téléphones étaient utilisés au Canada, une baisse par rapport au 1,4 million de téléphones utilisés en 1930.
La popularité des voitures ne cessait d’augmenter. En 1934, 1 129 532 véhicules étaient enregistrés au Canada, une légère hausse par rapport aux 1 083 178 véhicules enregistrés en 1933. D’ailleurs, l’augmentation de la popularité des voitures a stimulé la construction, car « le développement extraordinaire de l’automobile pendant et après la guerre a eu pour résultat la construction de nouvelles routes et le perfectionnement du système de voirie ». Au 31 décembre 1935, 409 269 milles de routes canadiennes étaient ouverts à la circulation automobile.
En 1933, près de 30 % de la main-d’œuvre canadienne était sans emploi, et un Canadien sur cinq cherchait à obtenir quelque forme d’aide gouvernementale pour faire face à l’aggravation de la situation. En 1935, 498 466 hommes avaient présenté des demandes d’emploi alors que seulement 268 300 emplois étaient offerts par l’intermédiaire du Service de placement du Canada, et seulement 265 212 hommes ont trouvé un poste. Les femmes vivaient une situation semblable : 157 955 femmes ont présenté des demandes d’emploi alors que 108 274 emplois étaient disponibles, et 88 590 d’entre elles ont trouvé un poste.
La valeur des exportations et des importations à destination et en provenance d’autres pays a chuté énormément. La valeur des importations est passée de 36 milliards de dollars en 1929 à 12 milliards de dollars en 1934. Les exportations n’ont pas connu un meilleur sort. D’une valeur de 33 milliards de dollars en 1929, elles sont tombées à 11 milliards de dollars en 1934.
Les principales exportations nationales du Canada ont suivi la même tendance. Les exportations de blé, d’une valeur de 215 millions de dollars en 1930, valaient seulement 132 millions de dollars en 1935. Les exportations de papier journal, d’une valeur de 145 millions de dollars en 1930, valaient 82 millions de dollars en 1935.
En 1935, la milice active permanente et temporaire du Canada comptait 137 716 personnes. La Marine royale du Canada avait des effectifs « de 117 officiers et 862 sous-officiers et marins », tandis que les effectifs du Service Royal aéronautique du Canada s’élevaient à 1 285 officiers et aviateurs permanents et temporaires.