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Les statistiques canadiennes en 1967 : cent ans de statistiques au Canada!

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Différents groupes éthniques provenant de zones variées à la fête du Canada et du centenaire de la Confédération

Le 1er janvier 1957, Walter Elliot Duffett fut nommé statisticien fédéral du Bureau fédéral de la statistique, à la suite du départ à la retraite de son prédécesseur, Herbert Marshall.

Duffett a orchestré le recours aux ordinateurs et à la méthode scientifique afin de planifier et de traiter les enquêtes.

Duffet a également supervisé la mise en œuvre des changements les plus profonds jamais apportés à l’organisation du Bureau à ce jour. La Commission royale d’enquête sur l’organisation du gouvernement — communément appelée la Commission Glassco — fut mise sur pied pour faire rapport et formuler des recommandations sur le fonctionnement du gouvernement du Canada. Dans la foulée de ce rapport, le Bureau fédéral de la statistique se voyait conférer, le 25 janvier 1965, le statut d’organisme distinct et le statisticien fédéral, un rang équivalent à celui de sous-ministre.

L’édition du centenaire de l’Annuaire du Canada

La série de l’Annuaire du Canada offre une rétrospective statistique à la fois vaste et détaillée du pays. La préface de l’édition du centenaire déclare fièrement ceci : « Depuis un siècle, l'histoire de l'évolution économique, sociale et législative du pays est consignée dans l'Annuaire du Canada […] La série complète des Annuaires devient donc les annales officielles de cent ans de progrès ».

L’édition de 1967 de l’Annuaire du Canada a été produite par Margaret Pink. Celle-ci fut d’abord adjointe au rédacteur en chef de l’Annuaire dans les années 1940 avant d’être promue chef de la section pour l’édition de 1957-1958 et devenir la toute première femme à occuper ce poste au sein du Bureau.

Éduquer les Canadiens

Selon le Recensement, le Canada comptait 18 238 247 habitants en 1961, comparativement à 14 009 429 dix ans plus tôt. Cette croissance démographique est due en partie à l’immigration (1 542 853 personnes), mais surtout à l’accroissement naturel (3 148 198 personnes).

Salle de classe

En 1961, 70 % des Canadiens vivaient dans une petite ou grande ville et 53 % dans l’un des centres urbains du Canada ou de leurs banlieues. Il y avait quelques décennies déjà que le nombre de Canadiens vivant d’agriculture avait commencé à diminuer, et en 1961, à peine 12 % des Canadiens vivaient à la ferme.

Après le doublement des effectifs des écoles primaires et secondaires et la montée en flèche des inscriptions dans les universités et les autres établissements d’enseignement postsecondaire dans les années 1960, le Bureau fédéral de la statistique a conçu de meilleurs programmes statistiques pour mesurer certains aspects de l’éducation au Canada. En 1965-1966, 3,8 millions de Canadiens fréquentaient les écoles primaires, 1,3 million, les écoles secondaires et 210 000, les universités et collèges. En 1956-1957, on en comptait seulement 2,8 millions dans les écoles primaires, 650 000 dans les écoles secondaires et à peine 79 000 dans les universités et les collèges.

Alimenter le Canada en électricité

Centrale nucléaire

L’édition de 1961 de l’Annuaire du Canada déclare que : « Depuis le début du siècle, le nombre et l'importance des installations de production d'énergie électrique au Canada n'ont cessé de croître d'une manière remarquable. Alors que la puissance installée du Canada n'était que de 133 000 kW à la fin de 1900, la puissance hydro-électrique a atteint près de 21 800 000 kW à la fin de 1965 et celle des centrales thermo-électriques, 7 600 000 kW ».

La puissance hydroélectrique a éclipsé celle de l’énergie thermique au Canada. En 1965, l’énergie thermique représentait 26 % de la capacité de production d’énergie électrique au Canada et 18 % de l’énergie totale produite cette année-là.

En 1962, le Canada a innové dans le domaine de la production d’énergie lorsqu’une station de démonstration d’énergie nucléaire de 20 000 kW située à Rolphton, en Ontario, a commencé à alimenter le réseau de distribution de la province. La première grande centrale nucléaire au pays, située à Douglas Point, près du lac Huron, a commencé à produire commercialement de l’électricité à la fin de 1966. 

Agrégats économiques et tendances de la productivité

Frontière internationale de l'industrie automobile, Windsor et Niagara Falls

À mesure que les industries se sont développées, il a fallu créer un système de comptabilité nationale pour comprendre l’économie canadienne. L’édition de 1967 renfermait de l’information exhaustive mais concise sur l’économie. On y présentait un ensemble de résumés comptables illustrant l’activité économique sous la forme de transactions effectuées entre différents secteurs de l’économie.

L’économie du Canada était florissante. Le produit national brut a progressé de 10,2 % de 1963 à 1964 et de 9,6 % de 1964 à 1966. L’investissement dans la construction non résidentielle et dans les machines et l’équipement s’est accru de 17 % de 1964 à 1965 et de façon particulièrement vigoureuse dans l’industrie de la fabrication et du côté des services d’électricité, de gaz et d’eau.

Au milieu des années 1960, le Bureau fédéral de la statistique a commencé à écrire des études sur la productivité pour pouvoir mesurer la compétitivité du Canada sur la scène internationale. Ces études étaient utiles pour guider la politique gouvernementale parce qu’elles examinaient la relation entre les extrants, l’emploi, les gains et les prix et parce qu’elles scrutaient les problèmes plus en profondeur que jamais. La production par personne occupée dans le secteur agricole canadien s’est accrue d’en moyenne 5,3 % par année de 1946 à 1965. Il s’agissait d’une croissance nettement supérieure à celle de 3,3 % qui a été observée dans les industries commerciales en général et à celle de 3,4 % qui a été enregistrée dans les industries manufacturières en particulier durant la même période.

Guerre et maintien de la paix

NCSM Ojibwa, sous-marin de classe Oberon

En 1967, le Canada était en voie de devenir une puissance militaire internationale. Il coopérait avec des organisations telles que l’Organisation des Nations Unies (ONU) et participait au Commandement de la défense aérienne de l’Amérique du Nord, communément appelé NORAD. « À compter du 1er août 1964, les quartiers généraux de la Marine royale du Canada, de l'Armée canadienne et de l'Aviation royale du Canada ont été intégrés en vue de former un seul Quartier général des Forces canadiennes (QGFC), sous la direction d'un seul Chef de l'état-major de la Défense. »

En décembre 1966, la Marine royale du Canada comptait 42 navires en service et un sous-marin opérationnel à Halifax, l'Ojibwa, qui avait terminé sa première année dans la flotte de l'Atlantique. Selon l’édition de 1967 de l’ Annuaire du Canada, les « Forces armées canadiennes ont continué de fournir des troupes pour appuyer les opérations des Nations Unies » : 794 officiers et soldats faisaient partie de la Force d’urgence des Nations Unies au Moyen-Orient; 880 officiers et soldats étaient déployés à Chypre; 39 officiers et soldats étaient affectés à d’autres missions de l’ONU en Palestine, au Cachemire et en Corée; d’autres forces avaient été dépêchées à des endroits tels que le Vietnam, le Cambodge, le Laos, le Ghana et la Tanzanie.

En 1966, l’Aviation royale du Canada avait trois escadrons d’intercepteurs CF-101B, deux escadrons de missiles sol-air Bomarc et 29 stations de radar.